L'histoire de l'Empire - Rp

Une ombre sinistre plane sur la galaxie : l'ombre de l'Empire Galactique...

Là où la paix unissait jadis d'innombrables mondes, la peur et la terreur prédominent désormais. Alors qu'elles étaient prêtes à faire face à tous les dangers extérieurs, les planètes de la Vieille République n'étaient guère préparées à affronter des menaces intérieures. C'est ainsi qu'une galaxie se retrouva un jour réduite en esclavage.

Bien avant que Palpatine n'accède au trône et n'instaure son Ordre Nouveau, le concept d'empire était déjà populaire dans tout l'univers connu. Des centaines de milliers de mondes avaient connu dans leur passé un empire ou un régime dirigé par une autorité centrale unique.

Prenez par exemple le système Atrisi. Sa planète principale honore encore aujourd'hui la Dynastie Kitel Phard. Ces souverains parvinrent en effet à unifier leur monde en éliminant impitoyablement leurs adversaires et leur règne fut un véritable âge d'or.

Cette légende est typique des contes et des récits parlant d'empires que l'on peut entendre dans toute la galaxie. Ces histoires comportent toutes des éléments communs qui relèvent de l'inconscient collectif galactique. Rares sont ceux qui se souviennent des aspects négatifs des empires mythiques. Le commun des mortels préfère généralement se rappeler de la puissance et de la gloire qui lui semblent inhérentes à un système juridique autoritaire et à la pratique d'une langue unique.

Aucun de ces empires historiques n'existe encore de nos jours. Leur souvenir a cependant survécu. Il s'est perpétué dans l'inconscient de milliards d'êtres qui aspirent à une galaxie plus simple, qui veulent des certitudes et de l'ordre, qui désirent ardemment appartenir au plus puissant de tous les empires. Ces germes n'attendaient qu'un chef ambitieux et des temps plus propices pour resurgir...


Le déclin de la Vieille République :

La galaxie était jadis gouvernée par une grande République interstellaire. Des milliards de mondes étaient alors dirigés avec équité et efficacité par un Sénat élu démocratiquement. Les célèbres Chevaliers Jedi étaient chargés de les protéger et de veiller sur eux. Comme c'était prévisible, l'augmentation du nombre de planètes finit par aboutir au développement d'une colossale bureaucratie. A force de grandir inconsidérément, la République devint trop vieille et la corruption apparut en son sein.

Quelques sénateurs avides et peu scrupuleux déclenchèrent alors une réaction en chaîne aux effets pervers. Certains problèmes persistants leur étaient apparus comme autant de failles dans le système dont ils pourraient tirer profit. Leurs collègues étaient bien trop accaparés par la gestion quotidienne de la République pour prendre garde aux agissements de ces individus.

Au début, la corruption était trop marginale pour attirer l'attention. Mais avec le temps les sénateurs furent de plus en plus nombreux à succomber aux tentations de la richesse et du pouvoir illégitime. Ces hommes politiques se firent des alliés privilégiés au sein de monstrueuses sociétés commerciales qui recherchaient sans cesse de nouveaux moyens pour réaliser facilement des profits. Quelques bureaucrates arrogants et égoïstes se laissèrent également tenter et l'univers se retrouva bientôt en proie à un mal terrible.

La moindre instabilité, la moindre incertitude dans l'action gouvernementale, la moindre défaillance de la politique sénatoriale devinrent autant d'opportunités qui pouvaient être exploitées par les ennemis du système. Les sénateurs se montèrent les uns contre les autres, les grandes valeurs périclitèrent, des traités furent rompus et, bientôt, la terreur s'empara de la République. On avait cru que le régime durerait éternellement, et maintenant l'heure de sa fin approchait. La Vieille République tremblait.

Terreur et corruption se propagèrent comme des virus mutants et atteignirent rapidement des proportions épidémiques sans aucune raison apparente. Les troubles qui secouaient la Vieille République se multiplièrent et personne ne savait ce qui se passait... ni pourquoi.

Finalement, le Sénat cessa de se voiler la face et put constater que la Vieille République était rongée de l'intérieur par ceux-là mêmes qui avaient pour mission de veiller sur elle. Les affaires habituelles de la République furent de plus en plus négligées. Les petits problèmes routiniers prirent alors l'apparence de difficultés insurmontables. Les autorités gouvernementales devinrent progressivement lointaines et insondables, jusqu'à ne plus représenter qu'une charge inutile pour des dizaines de milliers de races administrées. La République se désintégrait et il semblait bien que personne ne pourrait désormais enrayer ce processus.


L'ascension du Sénateur Palpatine :

C'est au cours de cette période d'injustice et de corruption rampante que Palpatine, un modeste sénateur, s'engagea sur la route du pouvoir. D'un naturel effacé, il se révéla - et ce malgré un dossier prometteur - d'une relative inefficacité au sein du Sénat. Ses méthodes rigoureuses et minutieuses semblaient en complète contradiction avec la fluidité des mandats et des ordres du jour qui caractérisait le Sénat au temps de son déclin.

Palpatine laissa passer plusieurs chances d'obtenir un poste important dans un conseil ou une puissante commission. Bien qu'il fit preuve d'un sens aigu de l'observation, il se montra toujours réticent à présenter ses conclusions, à moins que ses collègues ne l'y enjoignent expressément. Le fait qu'il n'ait eu - étonnamment - aucun ennemi attitré, constitua sans doute son succès le plus remarquable. Cela, il le dut autant à sa faiblesse apparente, qu'à son attitude effacée.

Mais tout n'était que ruse. Palpatine était plus que ce qu'il paraissait être. Bien plus.

La désagrégation du Sénat se poursuivit et laissa la République pantelante. Ses planètes étaient en proie au désordre et le crime prospérait. Certains mondes menaçaient de faire sécession. D'autres proclamaient leur loyauté sur les hypermédias et agissaient en fait à leur guise. Les sénateurs honnêtes prirent alors conscience du danger qui menaçait la République et des conséquences qu'il pouvait entraîner. Les sénateurs corrompus, eux aussi, savaient qu'un minimum de stabilité était nécessaire, ne serait-ce que pour faciliter la poursuite du pillage systématique de la Vieille République. Il y avait un vide, il devait être comblé.

Le Sénateur Palpatine sut alors tirer profit de la situation. Par la ruse, la démagogie et d'habiles manoeuvres politiciennes, il parvint à se faire élire à la tête du Conseil Sénatorial et devint Président de la République.

Les loyalistes furent rassérénés de constater que Palpatine n'avait pas succombé à la corruption au cours de son mandat. Les sénateurs pervertis se laissèrent également berner par l'apparente docilité de leur collègue. Chaque camp était persuadé que Palpatine servirait ses intérêts. Ce fut une grave erreur.


L'Ordre Nouveau :

Le nouveau Président surpassa toutes les attentes. En plein chaos, ce sénateur - jusqu'alors sous-estimé - parvint à relancer la mécanique gouvernementale qui avait fini par se gripper. Il se révéla être un dirigeant compétent et reprit en main de nombreux domaines qui avaient été négligés pendant les années du déclin. Son pouvoir dépassa bientôt celui du Sénat... dans certains domaines, tout du moins. Pendant que les sénateurs donnaient libre cours à leurs querelles intestines, Palpatine se vit confier de plus en plus de responsabilités gouvernementales.

Des sénateurs de tous bords furent bientôt ses débiteurs sur le plan politique. Palpatine semblait en effet être le seul homme de toute la République à savoir encore mener quelque chose à bien. Son pouvoir ne cessa pas de s'accroître. Les mondes furent de plus en plus nombreux à reconnaître dans le Président le seul porte-parole valable de la République.

Palpatine sut tirer parti de ce climat de confiance pour instaurer son Ordre Nouveau et se proclamer Empereur. Il prit le pouvoir suprême sans rencontrer de véritable opposition, car il évoqua habilement la grandeur des empires du passé, tout en promettant de donner à la République une splendeur sans précédent dans l'histoire galactique. Lorsque les sénateurs réalisèrent ce qui était en train de se passer, ils étaient déjà trop affaiblis par leurs conflits internes pour pouvoir opposer la moindre résistance. Ceux qui s'exprimèrent d'une voix trop forte furent réduits au silence. Ceux qui étaient considérés comme dangereux furent neutralisés par tous les moyens qui parurent appropriés. L'obscurité de la tyrannie se répandit inexorablement sur des mondes de plus en plus nombreux sans que personne n'ait conscience du danger.

L'Empire était né.

Palpatine promit d'éradiquer la corruption et l'injustice sociale du gouvernement galactique. En contrepartie, il imposa au peuple un programme dont l'objectif principal était de soumettre le plus grand nombre possible de planètes pour la plus grande gloire de l'Empereur.

La Vieille République avait vécu. L'Ordre Nouveau s'éleva sur ses ruines corrompues.